L’engagement des femmes au sein du Lausanne Aquatique : un pilier du fonctionnement du club

Un engagement sportif et bénévole au service du club

Au bord des bassins, Cylia Gueguen et Ruth Lima Fosado ont trouvé leur place au cœur de l’action, comme coachs dans les sections sportives. « Ma première motivation est de partager ma passion pour mon sport aux nouvelles générations, après avoir travaillé pendant des années avec des athlètes d’élite» raconte Ruth, entraîneur de natation artistique. À ses côtés, Cylia est animée par la même envie de transmettre ses connaissances et son savoir aux nageurs et nageuses. Quant à Gabriela Goncalves, monitrice d’aquagym, elle s’engage pour faire bouger les gens, peu importe leur âge, en leur montrant qu’on peut se dépasser même quand on ne fait pas de compétition. Et ce « loin des stéréotypes liés à certaines activités », confie-t-elle.

L’implication des femmes ne se limite pas au coaching sportif. Elles occupent aussi des rôles stratégiques essentiels au bon fonctionnement du club. Un engagement souvent bénévole, résultant d’une volonté de contribuer activement à la vie associative, comme l’explique Azalée Truan, secrétaire générale : « J’ai eu envie d’apporter ma pierre à l’édifice du club que je côtoie depuis 30 ans ». Isabelle Rochat, membre du Comité directeur et vice-présidente de la section plongeon, acquiesce. Après avoir apporté un soutien ponctuel, elle a souhaité s’investir davantage en rejoignant le Comité directeur : «J’aime découvrir le fonctionnement d’un club, du sport de compétition, partager un bout de chemin et faciliter la vie des athlètes. C’est à toute petite échelle, mais quand on connaît l’importance pour elles et eux d’avoir un entourage qui les soutient sans répit, tout cela est hyper motivant […] On apprend à plein de niveaux, c’est enrichissant ».

L’engagement des femmes, une nécessité

Lorsqu’on évoque avec elles la place des femmes dans le milieu sportif, le constat est unanime : leur présence n’est pas seulement bénéfique, elle est indispensable. Et ce, particulièrement dans des environnements encore majoritairement masculins : « Les femmes ont une autre vision et une manière de faire différente […] C’est un monde très masculin mais ce n’est pas le seul. Si on a des compétences, il est nécessaire de les mettre à profit », souligne Azalée. Cylia, elle aussi, défend cette idée d’une complémentarité positive : « Une touche féminine dans un monde d'hommes ne fait pas de mal ». C’est grâce à l’engagement des femmes que la situation évoluera :

« La question n’est pas de savoir si les femmes ont leur place, mais de reconnaître qu’elles doivent pouvoir l’occuper pleinement. Les inégalités persistent, non seulement dans le sport mais aussi dans le monde du travail, insiste Isabelle. Si nous pouvons contribuer, à notre échelle, à une certaine égalité des chances, c’est bien, c’est nécessaire ».

Le sport, un vecteur d’émancipation et de confiance en soi

En ce 8 mars, le message que ces cinq femmes souhaitent transmettre aux filles et aux femmes qui souhaitent s’investir dans le sport est clair : croyez en vous et osez vous lancer. « Ayez des rêves et des objectifs, battez-vous pour cela et sachez que vous êtes capables de vous développer dans n’importe quel environnement », insiste Ruth Lima Fosado. Cylia Gueguen abonde en ce sens : « Le sport n’est pas réservé aux hommes, loin de là. Beaucoup de sportives ont réussi, ont fait de belles choses aux niveaux national et international. Ne vous fermez aucune porte sous prétexte que vous êtes une femme ». Enfin, Isabelle Rochat conclut : « La mixité apporte une ouverture, soyons fières de partager qui on est ».

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